Interview Paste - Oliver Stark

Paste : Alors, à quoi peuvent s'attendre les téléspectateurs dans cette deuxième moitié de saison ?

Oliver Stark : Je pense que nous avons huit très gros épisodes à venir. Avec seulement huit épisodes, il était très important de s'assurer que l'histoire avance rapidement et de manière excitante. Je pense que chaque épisode apporte beaucoup d’éléments, mais aussi beaucoup d’action et de suspense. Vraiment, il n'y avait aucune retenue.

Paste : Ca va être compliqué, car chaque épisode du 9-1-1 est assez intense et plus grand que nature. Le spectacle est déjà à son niveau maximum.

Stark : Je pense que c’est juste d’une manière différente. Nous avons déjà eu de gros projets d’action et de grands appels d’urgence. Je pense que le drame personnel va maintenant être à 10 heures pour la vie de chacun. Où que vous regardiez la série, il y aura du chaos. Il va y avoir du chagrin d'amour. Ce sera juste une fin de saison émouvante.

Paste : Parlez-moi un peu de la création de votre personnage. Parce que sur le papier, il aurait pu être un personnage de télévision que nous avons déjà vu : un beau mec qui séduit toutes les dames. Mais il est devenu beaucoup plus que cela.

Stark : Je ne dirais pas que j’ai fait plus que ce qui était sur la page. Je pense qu'ils ont écrit cette partie de manière très tridimensionnelle. En démarrant dans l'épisode pilote à cet endroit, il s'agissait d'une base sur laquelle nous pouvions aller de l'avant. C’est un réel plaisir de jouer, car je n’ai honnêtement pas l’impression qu’il existe de nombreux personnages où, à un moment donné, il devient le héros du fanfaron, puis se montre très sensible et très vulnérable à un autre.

Et je pense que c’est vraiment important de montrer aux jeunes que vous pouvez être les deux à la fois. Vous pouvez être confiant et avoir un certain courage, vous pouvez également être très émotif et pleurer et c'est très bien d'être tout ça. C’est vraiment un honneur de jouer ce personnage.

Paste : Ne mettez pas tout sur la série ou sur votre personnage, je pense que dans notre climat culturel actuel, un personnage comme Buck est plus important que jamais.

Stark : La série est un spectacle d’action dans un sens, mais pour moi, le but c’est de vous faire regarder. Une fois que vous commencez à regarder, il y a beaucoup plus à jouer. C’est un commentaire social. Buck devient un personnage à l’opposé de la masculinité toxique, qui est habituelle dans la culture dans laquelle nous vivons.

Paste : 9-1-1 est ce mélange unique de sauvetages extravagants et de récits assez nuancés.

Stark : Il y a un épisode à venir qui est, je pense, l’un de mes épisodes préférés que nous n’ayons jamais filmés, l’épisode 215. Quand je l’ai lu, j’ai immédiatement envoyé un texto au producteur exécutif, Tim Minear, et lui ai dit : "Ce que j’aime dans cet épisode, c’est que je ne peux imaginer aucune autre série faisant pareil".

Paste : Comment commencez-vous à vous identifier à Buck ?

Stark : Pour moi, c’est l’énorme cœur qu’il a. Il est toujours prêt à se surpasser pour les autres. Et il est un peu insipide. Il n’est qu’un chiot. Il est le chiot à la caserne des pompiers. C’est vraiment agréable d’essayer de pénétrer dans cet espace libre. En fait, j’ai l’impression que plus je joue Buck, plus il se faufile en moi. C’est ce genre de relation symbiotique étrange, où je pense que plus je le joue, meilleur Oliver deviendra. C’est vraiment agréable de grandir ensemble. Je venais d’avoir 26 ans quand j’ai eu le rôle, alors je cherche toujours à savoir qui je suis et ce que je suis en train de devenir comme adulte. C’est cette chose étrange où nous avons en quelque sorte pu grandir et faire ce voyage ensemble.

Paste : Avez-vous eu la chance de voir vos homologues de la vie réelle en action ?

Stark : Kenneth Choi et moi, nous sommes allés faire un tour. Nous avons passé six ou sept heures dans une caserne de pompiers et avons passé tous leurs appels avec eux. Nous avons ensuite fait des choses comme aller à des collectes de fonds. Nous avons eu la chance de rencontrer de vrais pompiers, car vous savez qu’il est important d’apprendre sur le plan technique, mais nous avons également des gens formidables autour de nous pour nous assurer de bien faire les choses. Ce qui est plus difficile à capturer, c'est le type de mentalité et la manière dont ils sont entre eux. Chaque fois que nous avons l'occasion de passer du temps avec eux et de les observer, nous le prenons.

Paste : Qu'avez-vous appris des pompiers ?

Stark : Pour moi, c’est le genre de légèreté qu’ils apportent à tout ce qu’ils font, même lorsque l’appel est très sombre ou que quelque chose a mal tourné. Une fois qu’ils montent dans la voiture, ils en discutent un peu, et ce n’est pas par manque de respect. C’est parce qu’ils voient tellement d’obscurité que s’ils n’essayaient pas d’en rigoler, ils seraient écrasés. Je pense que c’est une réaction très humaine de faire la lumière dessus, parce que cela facilite les choses. Pour moi, c’est ce genre de jovialité qu’ils ont toujours… pour qu’ils ne deviennent pas fous.

Paste : Les cascades sur la série sont scandaleuses. Combien d'entre-elles, avez-vous à réalisées ?

Stark : Mon truc c'est que j'ai toujours mon cascadeur et ensuite j'essaie de ne pas le faire travailler. Et ils savent très bien nous laisser faire la majorité des choses. Nous sommes en général assez athlétiques, donc nous pouvons le faire, ce qui est, je pense, une part importante de celui-ci, car il en ressort que c’est réel. Nous faisons tout ce que nous pouvons. Je dirais que la majorité, un bon 80, 90%. Mais nous avons toujours une si bonne équipe de cascadeurs. Ils sécurisent la situation pour que nous ne courions jamais de réel danger. En tant qu’acteurs, nous ne voyons pas beaucoup le travail qui se déroule en coulisse, mais nous savons qu’il est là pour le rendre aussi crédible et réel que possible et de manière très sûre.

Paste : Parlons d’Abby [jouée par Connie Britton, qui a quitté la série à la fin de la saison dernière]. Buck a passé la majeure partie de la saison à la regretter. Va-t-il avoir un nouvel intérêt romantique avant la fin de la saison ?

Stark : [Rires] Je pense qu’il était important de garder le récit d’Abby aussi longtemps qu’il continuait, même si elle n’était pas là. Elle a eu un tel impact sur lui. Cela aurait semblé bizarre de simplement laisser tomber cela. Je pense que c’est difficile, surtout au début, parce que les téléspectateurs se sont vraiment investis dans cette relation entre Buck et Abby. Ils ne voulaient pas, trop vite de toute façon, accepter un autre intérêt amoureux. Il y a peu de murmures à propos de cela, mais rien de concret pour le moment. Nous verrons. Nous sommes toujours en train de tourner l'épisode 16, il nous reste donc quelques épisodes avant la fin de la saison.

Paste : Jennifer Love Hewitt a rejoint le casting cette saison. Comment s'est passé le travail avec elle ?

Stark : Je pense qu'avoir cette dynamique de fratrie a vraiment apporté quelque chose de nouveau à la série, et travailler avec elle a été vraiment charmant. Je pense qu’elle a commencé quand elle avait neuf ans, alors c’est une vraie professionnelle. L’une des choses qui m’a vraiment surprise chez elle et ça a été très agréable de jouer en face d’elle, c’est qu’elle ne se prend pas du tout au sérieux. Elle veut s'amuser. Elle souhaite que le travail soit léger et agréable, et c’est une très bonne chose d’être agréable à vivre.

Paste : A quel point est-il difficile d’obtenir l’accent américain de Buck ?

Stark : C’est la troisième fois que j’ai un accent américain, cela devient donc plus facile. Et comme je vis aux États-Unis depuis trois ans, c’est peut-être devenu une seconde nature. Cependant, certains jours, je ne sais plus comment faire. Il y a peut-être une phrase avec laquelle je me débats. Tout ce que cela signifie, c’est que je vais énerver tout le monde dans ma vie personnelle parce que je vais passer les deux ou trois jours qui précèdent avant de tourner, il suffit de le répéter encore et encore, juste pour que je m’habitue. Mais la plupart du temps, cela devient une seconde nature, car je ne veux pas trop y penser. Je veux penser à la scène.

Paste : Comment s'est déroulée l'audition ?

Stark : Je n’avais pas travaillé depuis un an. J'avais beaucoup auditionné, mais je n'avais pas eu de succès. J'étais donc sur le point de penser : "Peut-être que je ne suis pas fait pour ça". Ensuite, j'ai auditionné pour ça, puis j'ai rencontré [producteur exécutif] Ryan Murphy et Tim Minear. Ils étaient tous très gentils, puis environ quatre jours plus tard, ils m’ont appelé et m'ont dit : "Écoutez, il n’y a personne d’autre pour le rôle. Il est à vous". Lorsque vous recevez des pièces qui vous conviennent, le processus est toujours beaucoup plus fluide que celles que vous ne recevez pas. Le tout a pris six ou sept jours. Je suis passé de ne pas avoir travaillé depuis un an à : "OK, excellent, mon travail commence dans trois semaines".

Traiduction de 9-1-1 Hypnoweb | Source : Paste